Qu’est-ce que la renaturation ?
Le terme « renaturation » a été consacré par la loi Climat et Résilience d’août 2021. Elle consiste à désimperméabiliser les sols, réintroduire la végétation, et améliorer la gestion des eaux pluviales. Mais surtout, elle vise une reconnexion écologique, pas seulement esthétique.
« Son premier but n’est pas l’embellissement mais la recherche d’un fonctionnement écologique au plus proche de celui des systèmes naturels » – (ARB IDF)
Un cadre réglementaire en pleine évolution
Plusieurs lois successives ont progressivement renforcé les obligations liées à la gestion des eaux pluviales, à la végétalisation et à l’intégration du photovoltaïque :
- Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages (08/08/2016) : impose la gestion des eaux pluviales sur les parkings et la végétalisation ou l’équipement en panneaux photovoltaïques des toitures des bâtiments neufs à usage commercial.
- Loi Énergie et Climat (08/11/2019) : élargit ces obligations aux constructions de plus de 1 000 m² d’emprise au sol destinées à des activités industrielles, artisanales, logistiques ou agricoles. Elle permet également de transférer les obligations de toiture vers des ombrières sur les aires de stationnement.
- Loi Climat et Résilience (2021) : étend le champ d’application aux bâtiments existants de plus de 500 m², y compris les bureaux et parkings.
- Loi APER (2023) : rend obligatoire l’installation d’ombrières photovoltaiques sur au moins 50 % de la surface des parkings de plus de 1 500 m².
Qui est concerné ?
À partir de 2024 et 2025, cette législation touche :
- les bâtiments commerciaux, industriels, entrepôts > 500 m² ;
- les parkings extérieurs > 500 m² ;
- les hôpitaux, écoles, équipements sportifs > 500 m².
- les constructions neuves, ainsi que les extensions et rénovations lourdes de bâtiments ou de leurs parties ;
- les parkings neufs ouverts au public ;
- les parkings existants dont, sur une période de 15 ans, au moins 50 % de la surface de revêtement est remplacée.
Seuls les logements (individuels/collectifs) sont actuellement exemptés, sauf mention contraire dans les PLU.
Des solutions concrètes
La renaturation peut s’exprimer à travers une grande variété d’aménagements :
- Jardins de pluie, noues, bassins d’infiltration
- Revêtements perméables
- Alignements d’arbres, haies diversifiées, prairies urbaines
- Toitures végétalisées et massifs plantés
Par exemple, pour les parkings de moins de 1 500 m², un arbre à canopée large pour trois places de stationnement permet de respecter les obligations d’ombrage.
Renaturation : quels enjeux et quels coûts ?
Une renaturation réussie repose sur l’équilibre entre investissement initial, maintenance et potentiel de valorisation du foncier :
Critère | Renaturation |
Coût initial (CAPEX) | 160–455 €/m² |
Entretien annuel (OPEX) | 5–20 €/m² |
Flexibilité foncière | Élevée |
Durée de vie | Variable, parfois illimitée |
Chiffres tirés du rapport de France Stratégie
L’accompagnement proposéL’accompagnement proposé
L’accompagnement par des spécialistes tels que G-ON et EKOIRIS garantit une mise en œuvre adaptée aux enjeux du projet :
- Phase de conception : réalisation d’une étude écologique, élaboration d’un plan d’actions en faveur de la biodiversité, définition d’un plan d’intention, accompagnement à la gestion écologique, sélection des entreprises et rédaction des CCTP…
- Phase EXE : suivi de la mise en œuvre et accompagnement pendant le chantier.
- Phase d’exploitation : suivi de la gestion écologique et propositions d’ajustements si nécessaire.
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En conclusion
La renaturation des zones commerciales n’est plus une option, mais une nécessité réglementaire et environnementale. C’est aussi une formidable opportunité d’améliorer le cadre de vie, de lutter contre les îlots de chaleur, et de valoriser durablement les espaces artificialisés.
Vous êtes propriétaire ou gestionnaire d’une zone commerciale ? Il est temps de penser écologie, résilience et innovation.