L'écho de la nuit : L'expertise chiroptère, un impératif de biodiversité pour vos projets

Les chauves-souris, sentinelles de la nuit souvent mal comprises, sont des actrices écologiques essentielles. En France, ces mammifères volants bénéficient d’une protection intégrale. Pour les aménageurs, l’expertise chiroptérologique n’est donc pas une option, mais un impératif réglementaire et un pilier de la préservation de la biodiversité.

Un impératif : la protection stricte

Saviez-vous que tous les chiroptères sont intégralement protégés en France ? Cette protection découle de la raréfaction de nombreuses espèces, menacées par la destruction de leurs habitats (arbres, cavités) et l’usage de pesticides qui réduisent drastiquement la quantité d’insectes dont elles se nourrissent .

Dans le cadre de l’aménagement du territoire, chaque projet peut avoir un impact potentiel :

  • Des projets de construction de bâtiments peuvent détruire des gîtes (arbres)
  • Des projets éoliens peuvent causer une mortalité élevée lors des déplacements
  • Des rénovations du bâti pour de l’isolation par l’extérieur ou des réhabilitations détruisent des cavités artificielles appréciées des chiroptères.

Ainsi, l’étude de la faune et de la flore est un prérequis essentiel. Chez G-ON, nous faisons de cette contrainte réglementaire une opportunité de développer des activités sans que cela se fasse au détriment du vivant. L’étude chiroptérologique ne va pas attirer reproches et culpabilité, elle va permettre de mieux connaître les enjeux d’un site et de chercher ensemble des solutions favorables à tous.

L’impact des pesticides sur ces mammifères est double et s’inscrit dans le temps :

  • Un héritage toxique : Dans les années 70/80, l’usage de certains pesticides entraînait une bioaccumulation dramatique dans les tissus adipeux des chauves-souris. Lors de l’hibernation ou des migrations, quand l’animal puise dans ses réserves de graisse, ces toxines sont libérées massivement dans l’organisme, causant une mortalité directe.

  • Une famine invisible : Aujourd’hui, les pesticides des années 2000 agissent différemment mais de façon tout aussi dévastatrice en réduisant drastiquement la biomasse d’insectes, qui constituent leur principale source de nourriture, (certaines espèces pouvant aussi consommer, plus marginalement, d’autres ressources selon les milieux).

Identifier les enjeux : au-delà de l’inventaire

L’expertise chiroptérologique va bien au-delà de la simple confirmation de présence. Elle vise à fournir un diagnostic précis et actionnable.

  • Identification des espèces rares : L’étude permet de distinguer les espèces communes des plus vulnérables. La présence de spécimens comme la Noctule de Leisler ou le Murin de Bechstein, classés rares ou quasi menacés, augmente significativement les enjeux de conservation.

  • Cartographie des zones vitales : Il est crucial de localiser leurs « lieux de vie » :
    1. Gîtes (d’hibernation, de maternité, de transit).
    2. Zones de chasse et corridors écologiques de déplacement.

  • Exemple concret : La Noctule de Leisler est particulièrement sensible car elle dépend strictement des vieux arbres à cavités pour ses gîtes de maternité, un habitat qui se raréfie rapidement.

La méthodologie G-ON : écouter l’invisible

Comment étudier une créature nocturne émettant des ultrasons inaudibles ? G-ON combine des techniques sophistiquées pour une analyse fine :

  1. L’enregistrement passif : L’outil clé est le détecteur d’ultrasons (comme l’Echo Meter Touch). Placé sur site (souvent dans les arbres) pendant plusieurs nuits, il enregistre en continu les ultrasons spécifiques de chaque espèce. L’analyse des sonogrammes permet d’identifier l’espèce, sa fréquence, et son activité.
  2. L’enregistrement actif par transects : Nos experts se rendent sur site avec un matériel adapté (tablette et micro). Ils parcourent le site (transects) pour identifier et cartographier les localisations exactes, les zones de chasse et les comportements (entrées/sorties de gîte).

Le résultat de cette première intervention peut déterminer s’il est nécessaire de revenir sur site lors d’une autre saison afin de préciser, à terme, la fréquentation saisonnière des espèces.

Protéger avec la séquence ERC

L’objectif final de l’expertise est d’intégrer la faune sauvage dans le projet en proposant des mesures Éviter-Réduire-Compenser (ERC) :

  • Éviter : La priorité est de modifier la conception du projet pour ne pas impacter directement les zones vitales identifiées, par exemple en décalant l’implantation du bâtiment de quelques mètres.

  • Réduire : Si l’impact est inévitable, il est minimisé. Cela passe par :
    1. L’adaptation des périodes d’intervention pour ne pas perturber les moments critiques (hibernation, mise bas).
    2. La limitation de la pollution lumineuse, extrêmement néfaste pour ces animaux nocturnes.

  • Compenser : Dans tous les cas, la destruction de colonies étant strictement interdite, il est possible en dernier recours de faire passer des experts pour déplacer les individus en hibernation, mais ce processus comporte des risques, c’est pourquoi on tente toujours de favoriser les mesures d’évitement et de réduction..

L’intégration réussie de la faune sauvage dans l’aménagement passe par une compréhension profonde du cycle biologique annuel des chiroptères — de l’hibernation à la maternité — ce que l’expertise G-ON vous garantit.

Nous contacter

Name(Nécessaire)
Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.