Face aux défis techniques et organisationnels rencontrés par les entreprises, le 11 juillet dernier la Commission Européenne a décidé d’ alléger certaines exigences pour faciliter cette transition.
Concrètement, qu’est-ce qui change ?
Pour qui ?
Ces assouplissements concernent les entreprises de la « première vague », celles qui ont débuté leur reporting ESRS sur l’exercice fiscal 2024.
Quelles mesures pour 2025 et 2026 ?
1. Report des quantifications financières complexes L’obligation de chiffrer précisément les impacts financiers futurs des risques climatiques et de durabilité est suspendue. Cette exigence, particulièrement technique, pourra être traitée avec plus de recul.
2. Harmonisation des délais pour toutes les entreprises Les grandes entreprises (+750 salariés) bénéficient désormais des mêmes périodes de transition que les structures plus petites, créant ainsi un cadre équitable pour tous.
La logique derrière cette décision
Cette mesure corrige un déséquilibre. Les entreprises des vagues 2 et 3 (démarrage en 2025-2026) disposaient déjà d’un délai supplémentaire de deux ans. Cette harmonisation reconnaît l’effort des précurseurs tout en maintenant le cap vers plus de transparence.
Comment capitaliser sur ce délai ?
Une opportunité, pas une pause
Ce répit ne doit pas être perçu comme un ralentissement, mais comme une chance de mieux se préparer. La Commission prévoit d’ailleurs une simplification plus large des standards d’ici 2027.
Trois axes prioritaires d’action
Consolider les fondamentaux
- Automatiser la collecte de données (consommations énergétiques, ressources hydriques, gestion des déchets)
- Fiabiliser les processus de mesure et de reporting
- Former les équipes aux enjeux de durabilité
Approfondir l’analyse stratégique et prendre des mesures concrètes
- Affiner l’analyse de double matérialité : évaluer l’impact de votre activité sur l’environnement et les personnes et impact de l’environnement sur votre activité. Penser par exemple à réaliser des analyses de résilience de vos actifs immobiliers pour identifier des solutions d’adaptation.
- Identifier les leviers de création de valeur durable
Préparer l’avenir sereinement
- Constituer une base de données robuste et exploitable
- Développer des tableaux de bord de pilotage efficaces
- Anticiper les évolutions réglementaires à venir en menant une veille active.
En conclusion
L’enjeu est de transformer cette période de transition en avantage concurrentiel, en passant d’une logique de pure conformité à une approche stratégique où la durabilité devient un véritable levier de performance et de valorisation de votre patrimoine immobilier.
L’objectif reste inchangé : faire de la transparence ESG un facteur différenciant sur un marché immobilier en pleine mutation.