En 2023, les maladies psychiques reconnues d’origine professionnelle ont augmenté de 25 % et 12 000 accidents du travail étaient liés à ces risques, soulignant la gravité de la situation. De plus, la santé mentale est désormais une préoccupation majeure de santé publique en France, désignée comme grande cause nationale en 2025. Il devient ainsi urgent d’agir concrètement pour protéger les collaborateurs tout en assurant la performance économique des entreprises.
Voici une démarche structurée en quatre étapes essentielles pour y parvenir.
1. Intégrer le bien-être à la stratégie globale
Le bien-être des équipes doit figurer explicitement dans la stratégie d’entreprise, au-delà des seules initiatives RH. Cette priorité stratégique doit être intégrée aux objectifs globaux de gouvernance, favorisant une approche cohérente et inclusive au niveau de l’ensemble de l’organisation.
2. Tester des initiatives via des programmes pilotes
Avant un déploiement généralisé, il est recommandé de tester des initiatives à petite échelle sur une période de 6 à 9 mois. Parmi ces initiatives, la formation des managers à l’écoute active, la reconnaissance au quotidien, l’adoption d’horaires de travail flexibles ou encore l’accompagnement psychologique renforcé sont particulièrement efficaces. L’évaluation précise du retour sur investissement permettra ensuite de décider de leur généralisation.
3. Créer une culture du bien-être durable
La pérennité du bien-être au travail repose sur l’ancrage d’une culture d’entreprise axée sur l’humain. Cela implique des pratiques managériales régulières telles que des entretiens centrés sur le ressenti, des reconnaissances formelles et informelles, une communication interne dynamique et l’établissement d’un réseau d’ambassadeurs internes. La mise en place d’espaces dédiés au brainstorming peut également renforcer la créativité et l’engagement des collaborateurs, contribuant ainsi à une meilleure performance globale.
4. Assurer une démarche d’amélioration continue
Une démarche proactive d’amélioration continue, appuyée par une veille active sur les innovations et meilleures pratiques sectorielles, permettra à l’entreprise de maintenir un avantage concurrentiel. Cette démarche doit inclure des audits réguliers et un suivi rigoureux des actions mises en œuvre.
Conclusion
Aligner performance économique et bien-être au travail constitue un levier stratégique majeur. Les entreprises qui réussissent cette démarche améliorent leur efficacité opérationnelle, renforcent leur attractivité employeur, augmentent la motivation des collaborateurs et réduisent significativement leur taux d’absentéisme, assurant ainsi leur développement durable sur le long terme.